Depuis le début de la semaine, un docteur en écologie étudie les racines des arbres du boulevard Béranger. Son rapport permettra de déterminer l’emplacement des futures stations et les précautions à prendre durant les travaux. Il fera suite à une précédente publication qui avait suscité des craintes début 2020.
L’ampleur de l’intervention a de quoi surprendre. Depuis lundi, des ouvriers s’activent sur la partie nord du boulevard Béranger. A l’aide d’un camion spécialement équipé, ils aspirent la terre de manière à dégager le pied des platanes du mail. L’opération doit se dérouler dans un laps de temps relativement court afin de veiller à leur bonne santé. Les racines ne doivent pas rester à l’air libre durant plus de 24 heures.
Des ajustements à prévoir ?
Une étape indispensable à Laurent Herquin, un docteur en arboriculture, qui procède à l’analyse racinaire de ces sujets parfois plus que centenaires et dont les Tourangeaux sont très attachés. Mandaté par Tours Métropole Val de Loire, son rapport pourrait entrainer des ajustements dans le projet de la 2e ligne de tram. Cela concerne tout particulièrement l’implantation des stations et les mesures de précaution à prendre durant les travaux. Rappelons que ces derniers devraient commencer au plus tard d’ici 2023.
Ce serait un euphémisme que de dire que cette publication est très attendue, à la fois par les techniciens et les décideurs politiques, sans oublier les groupements citoyens mobilisés contre le passage du tramway par le boulevard Béranger. Ils craignent pour la survie de ces arbres dont les plus anciens sont pluricentenaires. La précédente étude, révélée fortuitement en janvier 2020 et commandée par la précédente majorité de Tours, ne les avait pas rassurés.
Un premier rapport inquiétant en 2018
Déjà produite par le même docteur en écologie, les 13 sondages menés en 2018 sur les boulevards Béranger et Heurteloup avaient mis en évidence plusieurs risques. Laurent Herquin y avait mentionné que des opérations de terrassement pourraient s’avérer être « menaçantes pour la population […] la plus développée sur la rangée interne », soit les plus anciens spécimens. Il mettait aussi en évidence un risque de contamination au chancre coloré à cause de la présence d’engins de chantier tout en précisant qu’aucune replantation ne serait possible. L’ombrage de plants adultes entraînerait un développement anormal des jeunes pousses.
Le bilan de l’étude à venir est donc très attendu. Il permettra d’affirmer ou d’infirmer ces scénarios afin de veiller à limiter l’impact de la seconde ligne de tramway sur le patrimoine arboré de la ville. Il ne serait pas surprenant que les conclusions soient les mêmes que celles formulées il y a 3 ans.
Des analyses dans plusieurs quartiers
Les platanes du boulevard Béranger ne sont pas les seuls à être concernés par ces inspections qui devraient encore durer une dizaine de jours. De l’avenue Stendhal dans le quartier des Fontaines à l’avenue de Grammont en passant par la rue d’Entraigues, une cinquantaine d’arbres vont être étudiés le long du futur tracé.
Il ne reste plus qu’à espérer que la communication non maîtrisée autour du rapport de 2018 ait servi de leçon et que, cette fois-ci, la transparence la plus totale soit faite par Tours Métropole Val de Loire dès les nouveaux résultats connus.
Pour découvrir l’ensemble du projet, rendez-vous sur notre page « Ligne B ».
Photos : Nicolas Boulot pour letramdetours.net
attention,protègeons les platanes c’est absolument obligatoire.
Enfin, la métropole semble se soucier des dégâts que pourrait occasionner cette fameuse ligne B.
A quand une étude sérieuse sur le trajet concernant la dangerosité de la rue de la mairie à La Riche si le trajet n’est pas modifié !