Les élus locaux se sont réunis ce vendredi 27 janvier à Tours pour signer la déclaration d’intention qui les engagent dans une démarche d’amélioration de l’étoile ferroviaire tourangelle. Un premier pas vers un projet ambitieux qui devrait profondément modifier nos déplacements dans les années à venir.
Le 27 novembre dernier, Emmanuel Macron annonçait vouloir doter 10 métropoles françaises de réseaux express régionaux. Une déclaration qui n’est pas restée lettre morte en Touraine où la valorisation de notre étoile ferroviaire à 8 branches fait régulièrement l’objet de nombreux projets. Quelques jours plus tard, le président de la métropole et le maire de Tours, Frédéric Augis et Emmanuel Denis, écrivaient au ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, pour lui présenter le potentiel de leur dossier.
Alors que les différentes métropoles sélectionnées à l’échelle nationale devraient être connues dans les semaines à venir, les élus locaux ont décidé de montrer leur mobilisation en se réunissant ce vendredi 27 janvier. Dans les locaux de Tours Métropole Val de Loire, le président de la région Centre-Val de Loire et tous les présidents des intercommunalités d’Indre-et-Loire ont signé une déclaration d’intention baptisée « Tous unis pour le réseau express Touraine ».
La région aux côtés des élus tourangeaux
Un livret de 8 pages qui engage tous ces acteurs dans une démarche collective en faveur de l’amélioration des mobilités à l’échelle départementale. Il s’agit en particulier de solliciter l’Etat pour que soit intégré l’aménagement de l’étoile ferroviaire de Tours sous la forme d’un réseau express métropolitain au futur contrat de plan Etat-Région (CPER). Ce document, qui porte sur la période 2023-2027, doit être finalisé d’ici cet été.
A ce titre, la présence à cette signature de François Bonneau, président de la région, est un signal fort. Sa collectivité dispose de la compétence « transports » et a déjà engagé d’importants moyens en faveur des infrastructures ferroviaires sur 3 branches de notre étoile : Tours-Chinon, Tours-Loches et La Membrolle-sur-Choisille-Château-Renault. Le tout pour un montant de 135 millions d’euros jusqu’en 2025. Le cadencement de certaines lignes a également été revu à la hausse en 2023. 18 arrêts quotidiens ont désormais lieu en gare de Montlouis-sur-Loire, contre 4 précédemment.
Autant d’initiatives qui constituent un premier pas vers la constitution d’un réseau express métropolitain. Si François Bonneau rappelle qu’il s’agit du « projet le plus avancé pour le maillage du territoire à l’échelle nationale », il sera cependant nécessaire d’aller beaucoup plus loin. La prochaine étape consistera à définir un mode de gouvernance adapté. Une convention de partenariat devra alors être signée à cette fin. D’ici là, l’étude de faisabilité menée par la SNCF aura probablement été rendue publique.
Le nouveau préfet enthousiasmé par le projet
La feuille de route est d’ores et déjà chargée. Derrière la volonté affichée de décarboner les mobilités du quotidien se cachent de multiples actions à mettre en oeuvre afin de proposer des solutions adaptées aux 600 000 habitants concernés. Il s’agira en premier lieu de développer des services et des infrastructures permettant de faciliter le report modal de la voiture individuelle vers des modes plus vertueux.
Emmanuel Denis et Frédéric Augis ont rappelé que l’accent devra être mis sur l’intermodalité. Des connexions tram-train sont déjà envisagées, notamment à Joué-lès-Tours. D’un point de vue plus institutionnel, les schémas de mobilité devront être mis en cohérence, voire fusionnés.
Reste à voir quelles seront les suites données à cette mobilisation de grande ampleur. Le nouveau préfet d’Indre-et-Loire, Patrice Latron, était également présent. Il a félicité les élus pour être parvenus à fédérer leurs énergies et s’est montré plutôt optimiste quant à l’avenir de ce projet. « L’Etat sera à vos côtés » a-t-il annoncé. Il se murmure déjà qu’une rencontre avec un ministre est prévu dans les semaines à venir.
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