A l’issue de son Assemblée Générale, l’Association pour le Développement des Transports en Touraine (ADTT) organisait jeudi soir une réunion aux Halles en la présence de Frédéric Augis, vice-président délégué aux transports et aux infrastructures de Tours Métropole. L’occasion pour l’élu d’expliquer le travail déjà réalisé et de préciser le calendrier de la seconde ligne.
Dès ses premiers mots, Frédéric Augis donna le ton de cette soirée : « je ne ferai aucune déclaration« . Il laissera cette annonce au président de la nouvelle Métropole tourangelle, Philippe Briand. Dommage, les espoirs étaient pourtant grands dans cette salle acquise à la cause du tramway, mais partagée quant à sa destination. Les habitants de La Riche et de Saint-Pierre-des-Corps ont pu échanger leurs points de vue devant une assemblée d’une cinquantaine de personnes composée des « artisans de la première ligne ». Alain Devineau, Gérard Gilardeau et Jean-Pierre Lapaire en tête.
Le vice-président en charge des transports a expliqué les différentes étapes qui ont ponctué ces derniers mois. Nous avons ainsi appris qu’une étude avait été lancée discrètement dès février 2016.
L’été dernier fut l’occasion de réaliser un diagnostic de la situation actuelle en auditionnant les maires des 22 communes de l’agglomération. Une fois ce travail effectué, des visites ont été organisées sur le terrain.
L’enjeu était alors d’élaborer différents scénarios en cherchant à savoir quel secteur devrait être relié par un tramway ou par ligne de bus à haut niveau de service (à l’image de la ligne 2 Tempo). « 62 possibilités de fuseaux » ont été étudiées.
La volonté affichée et celle de construire dès aujourd’hui un réseau sur le long terme. « Il faut créer une dynamique en lançant rapidement une ligne 3, une ligne 4… » résume Frédéric Augis. Il est regrettable de constater que le succès du premier axe nord-sud, inauguré il y déjà 4 ans, n’a pas accéléré le calendrier.
Les pôles d’attractivité prioritaires semblent être approuvés par tous : l’université, les hôpitaux… Sur ce dernier point, une liaison reliant Trousseau à Bretonneau paraît acquise. L’enjeu de ces prochaines semaines va consister à déterminer les différentes possibilités. Doit-on traverser des quartiers prioritaires ? Si oui, à quel coût ? Les grands projets immobiliers devront-ils être intégrés à cette seconde ligne ?
Le débat reste ouvert et ces questions devraient être posées à la population lorsque différentes hypothèses de tracé seront proposées. Initialement programmée pour le mois d’avril, leur annonce est retardée au « second semestre 2017« .
Cette période s’inscrit dans un calendrier prévisionnel qui a été davantage détaillé. A l’issue de 3 ans et demi d’étude, les travaux devraient être lancés en 2020 pour une inauguration prévue à la fin de l’année 2023.
L’ADTT s’inscrit également dans cette vision de longue durée. Jean-François Troin, président de l’association, pense qu’il serait intéressant de construire dans un premier temps un antenne de la ligne A. Elle partirait de la station Verdun pour rejoindre le CHRU Trousseau. Les villes de La Riche et de Saint-Pierre-des-Corps auraient ensuite tour à tour leur ligne de tramway. Le téléphérique urbain reliant les 2 gares semble être un projet avorté.
Le vieux serpent de mer qu’est le tram-train ressurgit. L’étoile ferroviaire existante pourrait jouer un rôle particulièrement important si les infrastructures nécessaires étaient développées. Plusieurs lieux permettraient cette interconnexion : le carrefour de Verdun, le sud de la commune de La Riche et même la gare de la Douzillère (Joué-lès-Tours) moyennant une extension de la ligne A.
Cette première ligne structurante rencontre un succès qui dépasse les estimations les plus optimistes (voir Les bons chiffres du tram en 2016), preuve, s’il en fallait une, de la nécessité de rattraper le retard qu’à pris Tours en matière de transport collectif. Le temps passe, il devient impératif de passer de la communication au débat de fond.
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