Frédéric Augis et Emmanuel Denis réagissent à l’annonce du Président de la République de vouloir doter 10 métropoles françaises d’un RER. Ils viennent d’écrire au ministre de la Transition écologique afin de mettre en avant les atouts de l’étoile ferroviaire tourangelle et rappeler leur détermination à aller de l’avant dans ce dossier.
Emmanuel Macron a surpris tout le monde le 27 novembre dernier en annonçant dans une vidéo vouloir développer un réseau express régional (RER) ferroviaire dans 10 métropoles françaises. Plusieurs territoires l’ont pris au mot en se portant candidats. En Touraine, cette déclaration a immédiatement fait écho au potentiel inexploité de notre étoile ferroviaire. Un projet aux allures de serpent de mer qui est dans les cartons depuis près de 4 décennies, mais qui connait un net regain d’intérêt depuis quelques années en raison de l’impératif écologique. Avec pas moins de 400 kilomètres de ligne et 44 gares, il faut dire que notre département dispose de tous les atouts requis. Notre complexe ferré est l’un des plus denses du pays. Il est idéalement situé entre le bassin parisien et les régions du Grand Ouest.
Les élus prennent leur plume
Le défi à relever est néanmoins immense. Faute d’alternatives, une large partie des 600 000 habitants d’Indre-et-Loire demeure encore dépendante de la voiture alors que 84% d’entre eux résident à proximité d’une voie ferrée. Une situation qui a été mise en lumière par une étude menée par la SNCF dans le cadre de ses services express de mobilité (SEM) et dont les conclusions sont très encourageantes. Les élus locaux – unanimes sur la question – se félicitent donc de la volonté du Président de la République de s’engager dans la décarbonation des mobilités. Le président de Tours Métropole Val de Loire, Frédéric Augis, et le maire de Tours, Emmanuel Denis, ont souhaité le faire savoir en écrivant au ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu.
Dans un courrier envoyé en début de semaine, ils demandent une mobilisation forte de l’Etat à leur côté pour faire de cette future offre de mobilité une réalité. Ils rappellent que les présidents des 11 communautés de communes du département avaient déjà interpellé sa prédécesseure, en la personne d’Elisabeth Borne, dès 2019. Cette sollicitation est également soutenue par l’ensemble des maires de la métropole de Tours ainsi que par le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, qui dispose de la compétence pour l’organisation des services ferroviaires.
Une offre de mobilité intégrée est attendue
Selon eux, la taille démographique du territoire ne doit pas être le seul critère. Ils appellent à également prendre en compte sa configuration et le niveau de maturité des différentes propositions formulées. Des discussions sont par ailleurs en cours afin que la revitalisation de l’étoile ferroviaire soit inscrite dans le contrat de plan Etat-Région qui doit être conclu d’ici l’été prochain. Une approche globale et la détermination d’un calendrier précis sont à espérer.
Si sur le court terme, une amélioration des fréquences des lignes TER actuelles est souhaitable, il est nécessaire d’aller beaucoup plus loin en développant un véritable réseau de liaisons ferrées à l’échelle du département sur le modèle du Léman Express. Cela passera inévitablement par des travaux d’optimisation des infrastructures, la réouverture et la création de haltes, une réflexion sur les solutions de rabattement vers les gares et l’introduction de nouveaux modes plus flexibles, à l’instar du tram-train qui circule déjà à Mulhouse ou à Karlsruhe (Allemagne).
L’ensemble de ces dispositions devrait prochainement pouvoir être présenté au ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. C’est en tout cas la demande qui a été faite par Frédéric Augis et Emmanuel Denis. Reste maintenant à attendre afin de savoir quelle réponse leur sera réservée.
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