Face au déclin des commerces depuis la piétonnisation de la rue Nationale et la période COVID, il a été décidé d’expérimenter pour une durée de 6 mois le rétablissement de la circulation automobile sur cet axe. La Ville de Tours, en concertation avec Tours Métropole Val de Loire, entend ainsi faciliter la mobilité des Tourangeaux.
Le doux bruit ronronnant et les fumées d’échappement des voitures n’avaient peut-être pas manqué à celles et ceux qui avaient pour habitude de déambuler rue Nationale. Mais c’est une réalité, ces badauds sont de moins en moins nombreux, tant en semaine que le week-end. Avec l’arrivée du tramway et la piétonnisation de la rue Nationale, les commerçants prédisaient la disparition de leurs boutiques. Avaient-ils vu juste ? L’histoire semble leur donner raison. La période COVID, marquée par les confinements successifs, n’a fait qu’aggraver une situation déjà préoccupante.
Sortir le centre-ville de sa léthargie
Celle qui était encore il y a quelques années l’artère la plus dynamique de France semble avoir bien changé. Les rares promeneurs croisent à présent des tramways souvent vides. Mécaniquement, l’offre commerciale se réduit drastiquement. Il faut se rendre à l’évidence. L’interdiction du trafic automobile a plongé le centre-ville de Tours dans un état léthargique qu’il n’avait jamais connu. La fermeture du pont Wilson aux voitures en 2020 n’y est pas non plus totalement étrangère.
Face à ce constat, la Ville de Tours et Tours Métropole Val de Loire ont décidé d’agir. A compter du dimanche 1er mai et pour une période de 6 mois renouvelable, les voitures pourront de nouveau circuler rue Nationale comme à l’époque de la RN10. De plus, une partie des larges trottoirs sera remplacée par des stationnements qui devraient être matérialisés dans les jours à venir. Si certains craignent des problèmes de cohabitation entre les véhicules et le tramway, Fil Bleu rappelle que l’avenue André Maginot fonctionne déjà sur ce principe sans que cela pose le moindre problème.
Le dispositif pourrait être étendu
De son côté, la mairie espère donner une nouvelle impulsion au dynamisme commercial de Tours. Dans le cas où l’expérience s’avèrerait être concluante, elle n’exclut pas de poursuivre cette politique dans d’autres artères de la commune. La rue des Halles et la rue de la Scellerie seraient les premières concernées. « Pour l’heure, seuls 70% de la voirie est dédiée aux automobilistes, pour un centre-ville cela est trop peu », note une source proche du dossier. De là à bientôt revoir apparaitre le parking de la place Plumereau, il n’y a qu’un pas.
Au sujet du stationnement, sa gratuité pour les voitures électriques instaurée en 2019 pourrait être étendue à l’ensemble des véhicules de plus de 1,5 tonne. Les propriétaires de SUV seraient particulièrement concernés par cette mesure. « Il est logique qu’ils soient les premiers à en bénéficier puisque ce sont eux qui disposent des plus grands coffres et, par conséquent, d’un panier moyen plus élevé que les autres consommateurs », nous explique-t-on.
Un changement de braquet pour la municipalité qui semble avoir renoncé à réaliser toute infrastructure cyclable et dont les vélobox annoncés depuis plus d’un an se font toujours attendre. Et ça, ce n’est pas un poisson d’avril. 🐟
Superbe poisson mon cher Mathis !!!