Publié fin octobre, le manifeste « Pour une approche pragmatique de la 2e ligne de tramway » a permis de relancer le débat citoyen. En fins connaisseurs du dossier, ses 6 signataires vont aujourd’hui plus loin et réaffirment leur vision pour ce grand projet de mobilité conduit par Tours Métropole Val de Loire et le Syndicat des Mobilités de Touraine.
A peine 15 jours après sa publication, le vice-président en charge des mobilités à la Métropole annonçait la « mise en attente » du prolongement de la ligne 1 jusqu’à l’aéroport de Tours, réalisant ainsi une économie de près de 25 millions d’euros sur un programme estimé à 420 millions d’euros (2018). Nous prenons acte de cette décision qui va dans le bon sens, mais qui, selon nous, doit être suivie d’autres arbitrages permettant de conforter l’efficacité du projet.
Au Sud, le terminus doit s’effectuer dans l’enceinte du futur hôpital Trousseau
Conformément aux attentes largement exprimées par la direction et les personnels du CHRU lors de la concertation préalable de 2018, l’accès au cœur du Nouvel Hôpital Trousseau (NHT) apparaît comme plus pertinent pour les personnes à mobilité réduite ou convalescentes, pour les visiteurs et pour les soignants.
Déposer les patients de l’hôpital public sur l’avenue de la République à Chambray-lès-Tours les contraindrait à faire plusieurs centaines de mètres à pied pour accéder à l’entrée principale de l’hôpital, ce qui serait une aberration pour de nouveaux équipements et une régression par rapport à la situation actuelle. Cette configuration permettrait également de préserver l’avenir et d’envisager un futur prolongement vers l’avenue du Général de Gaulle à Saint-Avertin et le secteur densément peuplé du quartier des Grands Champs.
L’abandon du terminus à la Papoterie serait une décision de bon sens
Les 2,5 kilomètres qui le séparent de l’hôpital Trousseau s’avéreraient être extrêmement coûteux à réaliser (environ 50 millions d’euros d’infrastructure et quelques rames de matériel supplémentaires) pour un potentiel de fréquentation dérisoire compte tenu de la configuration des lieux. Il s’agit d’une zone d’habitat à faible densité et en grande partie boisée.
De plus, la création d’un parking-relais de 420 places sur des terres agricoles, si elle devait être autorisée, inciterait les habitants de la vallée de l’Indre à faire le choix de l’automobile alors que 36 millions d’euros sont investis par la Région Centre Val-de- Loire sur la ligne ferroviaire Tours-Loches qui sera dotée d’un train à hydrogène dans les prochains mois.
De nouveaux retards en perspective, le tronçon Jaurès-La Riche fragilisé
A la mi-novembre, les Tourangeaux apprenaient par voie de presse que l’enquête publique, initialement prévue pour septembre 2022, était déjà reportée de 2 mois. En cause, le rapport alarmant du docteur en écologie venu étudier le système racinaire des platanes du boulevard Béranger.
Comme nous l’annoncions dans le manifeste, ses conclusions sont sans appel. Les travaux pourraient avoir une incidence majeure sur la pérennité de certains spécimens. « Il y a aujourd’hui trop d’incertitudes sur le degré d’impact sur les arbres », a reconnu le vice-président aux mobilités dans la presse.
Il faudra respecter le Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV)
Depuis l’arrêté préfectoral du 16 février 2008, les boulevards Béranger et Heurteloup ainsi que la place Jean Jaurès sont labellisés « Site patrimonial remarquable » (secteur sauvegardé) et sont soumis à la réglementation du PSMV de la ville de Tours. Cela signifie par exemple que les aménagements futurs du boulevard Béranger devront « retrouver la lecture de l’emprise du mail (20-21 m de large) et réinstaurer quatre alignements de platanes ».
Or, si le Syndicat des Mobilités de Touraine (SMT) promet désormais de réajuster le projet de manière à épargner le mail central, rien n’indique à ce stade qu’il se mettra en conformité avec le PSMV, laissant la porte ouverte à des recours qui ont toutes les chances d’aboutir et qui occasionneraient d’importants retards, voire une profonde remise en question du projet. Quant à la place Jean Jaurès, il est précisé que « les aménagements devront affirmer le caractère emblématique de la place », tout en rappelant que « deux fontaines symétriques ornent l’espace central ».
Le serpentin des casernes Beaumont-Chauveau est à revoir
Entre la place Saint-Eloi et la mairie de La Riche, on ne comptabilise pas moins de huit virages qui affectent de façon significative la qualité et la performance de la ligne (rappelons que dans un virage, un tramway roule à 10 km/h…). Il est pour le moins indispensable de simplifier ce parcours, par exemple en passant par la rue du Plat d’Etain plutôt qu’en traversant la partie sud de la ZAC comme le projet le préconise actuellement.
Nous demandons la réalisation du barreau Verdun / Trousseau
Après 8 années d’immobilisme, tous les feux sont au vert pour ce tracé. Le tramway est un mode de transport structurant, il est aussi un outil d’urbanisme. En ce sens, la desserte du quartier des Fontaines, la traversée du grand projet urbain prévu sur l’ancien site de l’ESCEM et du parc Grandmont, où étudient des milliers d’élèves et du CHU, sont essentielles. Tous ces sites doivent bénéficier des atouts du tramway avant la fin de la mandature actuelle.
Les 6 auteurs du manifeste « Pour une approche pragmatique de la 2e ligne de tramway »
❖ Arlette Bosch – adjointe aux affaires sociales sous Jean Germain
❖ Alain Devineau – ancien adjoint à l’origine du projet du tramway de Tours sous Jean Royer et Jean Germain
❖ Jean-Pierre Lapaire – maître d’ouvrage délégué du tramway d’Orléans et conseiller de la 1re ligne de tramway de Tours
❖ Sybille Madelain-Beau – ancienne architecte des Bâtiments de France à Tours
❖ Mathis Navard – fondateur de letramdetours.net
❖ Patrice Wolf – directeur du réseau Fil Bleu de 2006 à 2010
Et les futurs expropriés de la riche ne sont toujours pas indemnisés correctement, Nous ne sommes plus que trois propriétaires occupant dont un couple d’handicapés et une personne agée.
Ils existent toujours même si personne n’en parle, leur avenir est toujours en attente et les biens du domaine se moquent d’eux avec des prix toujours ridicule qui ne tiennent pas compte du marché immobilier actuel.
C ‘est une honte !
La mise en sens unique du boulevard Giraudeau entre la boulangerie et la place Rabelais va entrainer un afflux de circulation très important dans les petites rues adjacentes ( Victor Hugo, François Richier, Entraigues) qui va congestionner toute cette partie de ville entre Giraudeau, Tonnelé et Bretonneau.