Bien que fragilisé ces derniers mois, le projet de 2e ligne de tramway se poursuit à La Riche. Alors que des fouilles archéologiques sont en cours sur le site du futur parking-relais, le maire de la commune invite ses habitants à participer ce soir à une réunion publique.
L’actualité ne semble pas avoir de prise sur le processus de construction de la 2e ligne de tramway. Malgré les récentes remises en cause mettant en danger la partie larichoise du tracé, la détermination de Wilfried Schwartz ne fléchit pas. Sur le terrain, les pelles sont déjà en action. Après un repérage de la future plateforme de tram par des géomètres la semaine dernière rue de la Mairie, c’est au tour du site du futur parking-relais « Bords de Loire » de voir s’activer les ouvriers.
Les archéologues à la recherche de vestiges
Il s’agit de mener un diagnostic archéologique du secteur afin d’identifier la présence d’éventuels vestiges. Ce processus légal est exigé par la direction régionale des Affaires culturelles (DRAC). 52,5 hectares sont concernés le long du corridor de la future ligne. Sa réalisation a été confiée à l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) pour un montant total de 294 000 € HT.
Lors de la construction de la 1re ligne, une ferme gauloise, une église médiévale et un charnier moyenâgeux avaient notamment été exhumés. Pour l’heure, rien de tel à La Riche où les découvertes semblent avoir été moindres. Les tranchées ouvertes à la mi-avril ont déjà toutes été rebouchées.
Le maire convie ses administrés ce jeudi soir
Une activité qui interpelle certains larichois qui pensaient que le projet avait été suspendu, provisoirement tout du moins. Ils sont nombreux à suivre cette actualité de près. Il est vrai que la commune est aux premières loges de ce grand chantier. Des dizaines de maisons ont déjà été acquises dans le centre-ville. Elles devraient être bientôt démolies pour laisser place au tramway. Les personnes refusant de quitter leur logement et menacées d’expropriation font face aux pouvoirs publics dans des rapports parfois tendus.
Sans doute pour répondre en partie à ces inquiétudes, le maire Wilfried Schwartz a décidé d’organiser une réunion publique ce jeudi à 19h à l’hôtel de ville. Tous les administrés y sont conviés. Si le tram n’est pas le seul sujet à l’ordre du jour, il est probable qu’il monopolisera l’attention au cours de cette soirée.
« Aucune indication » pour poursuivre le projet
Ces évolutions récentes s’inscrivent dans un contexte marqué par de nombreux rebondissements fragilisant chaque jour un peu plus le tronçon ouest. Citons notamment le rapport du docteur en arboriculture – publié en février – qui alertait sur le risque « particulièrement menaçant » pour la survie du mail arboré du boulevard Béranger. Des conclusions qui avaient amené le maire de Tours, Emmanuel Denis, et le président de Tours Métropole Val de Loire, Frédéric Augis, à demander l’abandon de l’antenne menant à La Riche.
Une annonce loin d’être du goût du maire de la commune. Il ne fait pas la même lecture de ce document. Wilfried Schwartz, qui est également le vice-président métropolitain en charge des mobilités, se disait “plutôt rassuré” et souhaitait étudier la possibilité de surélever la plateforme aux endroits problématiques. Un comité d’experts devait également être convoqué avant le 15 mars, mais nul n’en a entendu parler depuis.
Pour sortir de ce qui ressemble de plus en plus à une impasse, la conférence des maires de la métropole devait statuer le 25 avril sur la suite à donner au projet. Une fois encore, les espoirs seront vite douchés puisqu’il semble « qu’aucune décision n’a été prise » à l’issue de cette réunion. Les seules informations récentes nous viennent du Syndicat des Mobilités de Touraine, réuni en comité ce mardi 3 mai. Wilfried Schwartz y a déclaré qu’il n’avait pas reçu de contre-indication de la part de la Métropole pour une éventuelle révision. Il affirme sa volonté d’aller jusqu’à l’enquête publique tout en rappelant que 20 millions d’euros ont déjà été dépensés et que 20 autres millions sont déjà engagés. Gageons que la rencontre publique de ce soir nous permettra d’y voir peut-être un peu plus clair.
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